La pratique artistique de Haïm ressemble à celle d’un maçon qui construit des maisons autour des trous communément appelés fenêtres, baies, portes…
Comme une succession de close-ups sur des bribes de vies ; l’ombre n’est pas une obscurité, mais plutôt un espace de lecture, de ce qui se passe simultanément ailleurs. C’est son organe identitaire ; son œuvre est à l’image d’une passoire perforée, faite par un être récidiviste et acharné.
Haïm a toujours préféré et choisi le médium qui lui permet d’exprimer de la façon la plus simple ce qu'il a envie de dire ou par quoi il a besoin d’être traversé à un moment donné.
C’est pour cela qu'il est devenu, sans l’avoir prémédité, un artiste pluridisciplinaire.
Dans sa série de bas-relief “ Natural mouvement”, Haïm explore le corps féminin, traité d’une façon simplifiée pour extraire quelque chose de sensuel et sensible et d’une anatomie embryonnaire. Entre 2 actions inconscientes, il sculpte un mouvement.
Il s'inspire des corps de femmes rencontrées dans ses vadrouilles urbaines et explore la part cachée du corps, celui que l’on pourrait voir si on se trouvait de l’autre côté du mur.